QUE CHERCHEZ-VOUS?
15 mars 2019
La cuisine de tatie

Chaque matin, je me rends à La Rive-Sud de Montréal avec le même enthousiasme. Pour retrouver le restaurant La Cuisine de Tatie et toute la brigade mauricienne. Et pour me sentir chez moi tout en étant ailleurs. Quand je quitte Maurice il y a plus de 30 ans, c’est pour aller voir un peu plus loin. Voir ce que l’ailleurs peut m’apporter. Je débarque alors au Québec. Avec, dans mes bagages, les mots de mes amis : «To ena enn lame pou minn frir.» À Mahébourg, où j’habitais, je m’étais fait une réputation de spécialiste de minn. Les minn, c’est emblématique. C’est l’écho de la rue, le plat du partage. Arrivé au Québec, je fais plusieurs petits boulots. Mais au fond de moi, je voulais me reconnecter à ma vocation, mon intuition : la cuisine mauricienne.

Un jour, Maggie Fong, une Mauricienne qui vit aussi au Québec et qui est tout aussi passionnée de cuisine, m’annonce qu’elle va ouvrir un restaurant mauricien à Brossard. Mon cœur s’est emballé, ma vie aussi. Depuis trois ans, j’officie avec elle en cuisine, dans son restaurant La Cuisine de Tatie (Tatie, c’est son p’tit nom gâté). Je suis comme un poisson dans l’eau dans l’univers des gato piman, des samoussas, des dhol puri, des minn bwi et frir, des boulettes, des currys de poulet, de bœuf et d’agneau,  des bols renversés, des vinday ourit, poisson et poulet, du salmis de poulet… Depuis La Cuisine de Tatie, je suis de nouveau à l’unisson avec mon pays, ma jeunesse, ma passion.

EMPREINTE MAURICIENNE À MONTRÉAL

La cuisine touche un je-ne-sais-quoi en vous. Elle fait remonter des souvenirs, allume des émotions. Rien ne me fait plus plaisir que d’entendre un Mauricien me dire : «Manze-la top net.» Ou quand un Québécois commande, en entrée, un dhol puri et son rougay touni, le tout accompagné d’achards de légumes et de piment. Il nous arrive parfois de servir du briyani, que l’on commande à un autre Mauricien. Nous préparons aussi du pima kraze en pots. À l’approche du 12 mars, avec l’Association Québec Île Maurice, nous orchestrons le menu de la fête. Je suis un cuisinier qui aime les gestes ancestraux. Je ne fais pas dans la créativité ni dans l’art de l’assiette, je revendique sans complexe la cuisine typique de Maurice avec sa pluralité, ses goûts francs, sa simplicité. Quand je rentre chez moi, que je soulève le couvercle de la marmite et que je vois que ma femme a préparé un bouillon de brède, je suis le plus heureux des hommes. J’ai beau avoir un passeport canadien, mon cœur est à 200 % mauricien. Et la cuisine permet cette passerelle.

 

 

Depuis La Cuisine de Tatie, je suis de nouveau à l’unisson avec mon pays, ma jeunesse, ma passion. La cuisine touche un je-ne-sais-quoi en vous. Elle fait remonter des souvenirs, allume des émotions. Rien ne me fait plus plaisir que d’entendre un Mauricien me dire : «Manze-la top net.» Ou quand un Québécois commande, en entrée, un dhol puri et son rougay touni, le tout accompagné d’achards de légumes et de piment. Il nous arrive parfois de servir du briyani, que l’on commande à un autre Mauricien. Nous préparons aussi du pima kraze en pots.

À l’approche du 12 mars, avec l’Association Québec Île Maurice, nous orchestrons le menu de la fête. Je suis un cuisinier qui aime les gestes ancestraux. Je ne fais pas dans la créativité ni dans l’art de l’assiette, je revendique sans complexe la cuisine typique de Maurice avec sa pluralité, ses goûts francs, sa simplicité. Quand je rentre chez moi, que je soulève le couvercle de la marmite et que je vois que ma femme a préparé un bouillon de brède, je suis le plus heureux des hommes. J’ai beau avoir un passeport canadien, mon cœur est à 200 % mauricien. Et la cuisine permet cette passerelle.
 

Adresse :

5645 Grande Allée #120, Brossard, QC J4Z 3G3, Canada
Téléphone : +1 450-656-0701