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09 sept. 2024
Le Tamarin « à toutes les sauces » !

Fort en fibres et en mucilage, le tamarin possède d’intéressantes vertus nutritionnelles. Sa pulpe aigre-douce se marie bien avec des préparations culinaires sucrées comme salées. S’il a tout bon, le tamarin doit en revanche, être consommé avec modération. Attention également à l’utiliser à bon escient pour profiter de ses bienfaits.

Voilà un fruit à la longue gousse charnue qui, de l’Afrique – d’où il est originaire –, a essaimé sous les climats tropicaux, en Asie du Sud, en Amérique du Sud, aux Antilles, jusqu’aux îles des Mascareignes. Le tamarinier, du nom latin tamar indi (dattier d’Inde), porte du fruit de septembre à février. Ses gousses renferment une pulpe brun foncé, acidulée et sucrée – selon son degré de maturité – qui se prête à des recettes aussi bien sucrées que salées. On peut le consommer au naturel, en gousses brutes, en pâte à incorporer dans des sauces, marinades et autres currys des cuisines asiatique et mauricienne, en jus et en compote. 

 

Composition

 

100 g de tamarin constituent : 

  • 239 calories  
  • 2,3 g de protéines  
  • 5,1 g de fibres  
  • 62 g de glucides  
  • 3,5 mg de vitamine C  
  • 74 mg de calcium  
  • 628 mg de potassium  
  • 92 mg de magnésium  
  • 2,8 m de fer 

 

Le Saviez-vous ?

Le tamarinier, qui peut atteindre jusqu’à 25 mètres, pousse partout dans l’île, en bordure de route, sur le flanc des montagnes à Rivière-Noire, entre autres sur la Tourelle de Tamarin. Pour la petite histoire, le village de Tamarin tire son nom de Daniel Dumas, gouverneur en 1768, et de l’intendant botaniste Pierre Poivre, du fait que le village était peuplé de tamariniers.     

On reconnaît un tamarinier à son tronc court et à son feuillage épais aux fleurs jaunes veinées de rouge, d’où pendent de longues gousses brunes et bosselées. Et savez-vous comment reconnaitre qu’une gousse est bien mûre ? Il suffit de l’écraser (un peu!) : si la peau est fine et craquante, c’est prêt ! Mais si la peau est éapisse et dure, c’est qu’il faut attendre encore un peu... Fun fact : quand le tamarin est encore vert, sa peau est comestible ! 

Bon en bouche, bon pour le corps

La pulpe du tamarin est riche en acide tartrique – un acide d’origine naturel possédant des propriétés antioxydantes – qui aide à protéger les cellules contre les dommages causés par les radicaux libres, prévenant ainsi le vieillissement cellulaire. Son pouvoir antioxydant contribue par ailleurs à renforcer les défenses immunitaires de l’organisme. Le tamarin possède également des propriétés antiseptiques qui lui permettent d’apaiser les troubles urinaires, les maux de bouche et les plaies bénignes.  

Du fait de sa haute teneur en fibres, potassium et mucilage, le tamarin facilite le transit intestinal et améliore la digestion. Son effet laxatif agit dans les cas de constipation chronique, voire aiguë.  

À l’instar de beaucoup d’autres fruits, le tamarin est riche en polyphénols et flavonoïdes et, à ce titre, aide à réguler les taux de cholestérol (en diminuant le cholestérol LDL et en augmentant le cholestérol HDL) de glycémie et la pression artérielle. Vous l’aurez compris, consommez du tamarin, mais pas n’importe comment ! 

Ce qu’en pense la nutritionniste

Céline Le Breton : « Le tamarin est un fruit très intéressant mais complexe. Certes, il a des bienfaits mais il faut les ramener à leur juste valeur, en prenant en considération la quantité que l’on consomme et surtout la manière dont on l’accommode. Difficile de consommer 100 g de tamarin pour bénéficier de tous ses bienfaits nutritionnels, d’autant qu’il est conseillé d’en consommer modérément, 20 g tout au plus !  

Bien qu’il puisse être utilisé de plusieurs manières, il faut faire attention quand on l’associe à des préparations. Certes, un jus de tamarin s’avère rafraîchissant et une compote délicieuse en bouche, mais ils n’apporteront que peu de bienfaits s’ils contiennent trop de sucre ajouté. Pour profiter de ce fruit, il faut le consommer tel quel ou en pâte – que l’on peut préparer soi-même à partir de sa pulpe mais sans rajouter de sucre – dans des préparations culinaires. Là aussi, la quantité utilisée dans les recettes ne couvrira pas forcément ses apports nutritionnels. »